Aidants : concilier vie active et soutien d’un proche
Aidants : concilier vie active et soutien d’un proche
Aujourd’hui, ils sont 8 millions d’aidants en France à venir porter assistance à un proche, personne âgée ou handicapée, dans sa vie quotidienne. Conjoint, enfant, ce sont très souvent les liens familiaux qui motivent cette proximité. Considérée comme «normale », cette assistance a longtemps été passée sous silence. Mais pouvoirs publics et associations sont désormais unanimes à le reconnaître : les aidants ont besoin d’aide !
Les aidants au bord de l’épuisement
Pour l’aidant, cela ne va pas de soi de demander de l’aide, car il n’a pas conscience qu’il est aidant. Il estime que c’est naturellement son devoir d’aider un proche explique le sociologue Franck Guichet interrogé lors de la Journée Nationale des Aidants.
Résultat, si aucune aide ne leur est apportée, les aidants familiaux sont au bord de l’épuisement, surtout que plus de la moitié d’entre eux sont encore dans la vie active. Vie professionnelle et vie personnelle, deux emplois du temps qui sont souvent très chargés et difficilement compatibles, d’autant plus lorsque la vie personnelle inclut un temps d’aide.
Si les professionnels reconnaissent les efforts faits par les pouvoirs publics (voir ci-dessous « Des mesures récentes »), ils sont aussi les premiers à constater qu’il subsiste des lacunes dans les dispositifs d’accompagnement.
Magalie Phelipot, chargée de mission à l’association Appui & vous Sud-Deux-Sèvres, admet qu’il y a eu des progrès pour la reconnaissance des aidants :
« Il y a par exemple le droit au répit (mais il ne concerne que les salariés et il ne s’applique pas aux aidants à la retraite) et les groupes de paroles. Les aides devraient être élargies aux troubles autres que les maladies cognitives, comme la perte d’autonomie par exemple. La mise en place d’aides à la mobilité pour aider les aidants qui ne conduisent pas serait pertinent. Confier un proche dans un accueil de jour est compliqué s’il n’existe pas de services de transport. Il y a encore beaucoup à faire. »
Les résidences services : un soulagement pour les aidants
Le statut des aidants est dur à vivre. Souvent les personnes aidées ont plus de reconnaissance envers les professionnels qu’envers la famille observe pour sa part Olivier Bastide, un des infirmiers des Résidentiels du Château d’Olonne.
En relation avec des aidants qui viennent rendre visite à un proche séjournant aux Résidentiels, Olivier Bastide estime que c’est un réel soulagement pour les aidants. En effet, quand les personnes sont hébergées en résidence pour seniors, il trouve que les personnes qui continuent à jouer le rôle d’aidant deviennent plus efficaces et plus disponibles. Il y a moins de pression au quotidien. Et de citer l’exemple des enfants de ce vieil homme atteint de la maladie d’Alzheimer. Ses enfants s’éloignaient de lui car il était devenu difficile à vivre. Aujourd’hui ils viennent le voir une fois par semaine et l’accueillent chez eux une fois par mois.
L’hébergement temporaire en résidence seniors
Certaines résidences services seniors comme les Résidentiels, proposent des formules d’hébergement temporaire pour permettre aux aidants de partir pendant quelques semaines de vacances, ou simplement d’avoir plus de temps libre. Pour que cet hébergement temporaire se déroule dans les meilleures conditions, Magalie Phelipot donne quelques conseils. Il faut en parler le plus tôt possible avec la personne, lui expliquer que c’est pour souffler et enlever ainsi tout sentiment d’abandon. L’idéal est de recueillir son accord. N’hésitez pas à visiter les structures, aller à la rencontre du personnel et des résidents, découvrir les animations… Car même temporaire, l’hébergement en résidence est une décision qui se prépare et se partage.
Changer notre regard sur l’aidant
Car c’est bien cela la finalité des différents dispositifs mis en place : soulager l’aidant pour lui permettre de souffler, de se retrouver. Pour Magalie Phelipot, il y a là un véritable enjeu. Il faut aussi changer notre regard sur l’aidant et le regard qu’il a sur lui. Quand on est aidant, on n’est pas que cela. On est aussi une personne avec des droits, des envies.
Des aides récentes
Entré en vigueur le 1er janvier 2017, le congé de proche aidant est une avancée importante.
Son but : permettre de mieux concilier vie professionnelle et assistance aux proches.
Cette nouvelle mesure reprend le principe du congé de soutien familial mais l’élargit. Désormais ce congé peut concerner aussi les aidants sans lien de parenté avec la personne qu’ils aident. Et les personnes aidées peuvent être accueillies en établissements.
Ses modalités d’utilisation sont, elles aussi, assouplies. Facilités de temps partiel ou encore possibilité de fractionner le congé.
Cette nouvelle mesure récente vient compléter des aides déjà en place, dont le droit au répit. Appliqué depuis le 1er janvier 2016, le droit au répit représente une aide d’environ 500 € par an pour les aidants de personnes bénéficiaires de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie).
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Aux Résidentiels nous sommes présents pour soutenir les aidants en leur proposant un refuge temporaire pour eux et leurs proches âgés lorsqu’ils ont besoin de prendre un repos bien mérité.
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